mardi 16 octobre 2007

Le couple mythique du cinéma et du théâtre marocain, de retour sur l'écran.



Deux Marocains au Canada.
Après de longues années d'absence, le couple mythique du cinéma et du théâtre marocain Khadija Assad et Saâd Allah Aziz installés au Québec, a fait un retour en force avec le téléfilm «le Toubib». Ce film, qui traite des problèmes des Marocains résidant à l'étranger et des difficultés d'intégration, a eu un certain succès grâce à son originalité et à la pertinence du thème qu'il traite. En ce qui concerne le cinéma, l'absence du couple a duré beaucoup plus longtemps. Dix ans après «Casablancais» de Abdelkader Lagtâa, le tandem est actuellement en train de préparer le grand retour au cinéma avec le dernier opus de la jeune réalisatrice Zakia Tahiri , «Number One».De plus, et pour la première fois, on a vu Khadija Assad s'aventurer dans la comédie avec son one woman show, «Nous, chez nous» mis en scène par Saâd Allah Aziz. Un show s'inspirant de la vie quotidienne des Marocains. Un quotidien tranché et décrypté par deux femmes marocaines, l'une moderne et l'autre traditionnelle.
INTERVIEW :
LE MATIN : Vous participez au dernier film de Zakia Tahiri «Number One».
Est-ce qu'on peut dire que c'est le retour de Khadija et de Aziz sur la scène artistique nationale ?
KHADIJA ASSAD : On ne peut pas parler de retour, puisqu'il n' y a eu jamais de départ.Nous nous sommes installés au Canada pour être plus près de nos enfants. Les raisons de notre décision sont donc purement familiales. Mais vous savez, le fait que nous ne vivions pas au Maroc ne signifie pas que nous ne sommes pas prêts à participer à des productions nationales.
LE MATIN :Justement, «Number One» vient dix ans après «Casablancais» de Abdelkader Lagtaâ. Pourquoi cette longue absence du grand écran ?
AZIZ SAAD ALLAH : Nous avons été pris par la télévision et le théâtre. Toutefois, on nous a proposé plusieurs travaux mais nous les avons déclinés parce que, tout simplement, ils n'étaient pas à la hauteur. Depuis toujours, nous avons l'habitude de jouer des rôles qui nous plaisent. Mais malheureusement ce n'est pas facile de trouver des sujets intéressants qui vont répondre aux attentes du public. Par ailleurs, le rôle que me propose Zakia Tahiri dans «Number One» est complètement différent de ce que j'ai fait jusqu'à présent. En fait, c'est un véritable défi pour moi, car tout le film repose essentiellement sur mon personnage.
LE MATIN :Le téléfilm «Toubib» dont vous jouez les rôles principaux a été bien accueilli par le public marocain. Cela vous encourage-t-il à participer dans des travaux sur la communauté marocaine installée au Canada ?
AZIZ SAAD ALLAH : L'idée du téléfilm était originale. Je pense que c'est le secret même de sa réussite. En plus, notre public aime qu'on parle de ces Marocains résidant à l'étranger, de leurs modes de vie, de leurs problèmes… C'est toujours un sujet d'actualité qui suscite l'intérêt du public. Après la diffusion du téléfilm sur 2M, on a rencontré pas mal de citoyens qui ont appréciés le téléfilm.
Chose qui ne peut que nous encourager à aller de l'avant. Vous savez, nous sommes toujours prêts à participer dans des travaux marocains mais à condition qu'ils soient intéressants, pertinents et surtout à la hauteur des aspirations du public.
LE MATIN :Est-ce qu'on verra Khadija Assad et Aziz Saâd Allah dans les travaux prévus pour le mois du ramadan ?
KHADIJA ASSAD : Malheureusement non. La raison est pourtant simple : on ne nous a pas proposé, jusqu'à maintenant, des scénarios à la hauteur. En plus, je ne vois pas comment nous pourrions participer à des productions dont le tournage commence souvent quelques semaines avant le ramadan. On ne peut plus accepter cette manière avec laquelle on se comporte avec l'artiste marocain.
LE MATIN :On sait que Aziz Saâd Allah a fait de la mise en scène pour la télé et le théâtre. Avez-vous déjà pensé à faire de la réalisation pour le cinéma ?
AZIZ SAAD ALLAH : En fait, l'idée trotte dans ma tête depuis pas mal de temps, mais je suis incapable de la mettre en place faute de moyens financiers.
Vous n'êtes pas sans savoir que la réalisation d'un film nécessite un budget conséquent, chose que je n'ai pas pour le moment.
LE MATIN :Quels sont vos projets ?
KHADIJA ASSAD : Après avoir présenté mon one man show à Marrakech en français, je suis en train en ce moment de le traduire en dialecte marocain. Aziz quant à lui, écrit des scénarii pour le cinéma. Même au Canada le travail continue. Ça n'arrête pas…

PROPOS RECUEILLIS par Fatima-Ezzahrha Saâdane | LE MATIN

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